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Page:Banville - Dans la fournaise, 1892.djvu/253

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On aime leurs ennuis moroses,
Lorsqu’une fois l’on s’approprie
Leur dédain de toutes les choses ;
Regardez-les mieux, je vous prie.

Il dit et moi, pour lui complaire,
Bercé par de molles paresses
Dans une langueur tutélaire,
Je regardai mieux ces déesses.

Ô terreur ! elles étaient vertes.
Et nonchalantes et câlines,
À travers leurs robes ouvertes
Brillaient des clartés opalines.

Elles se tournaient vers les mâles
Avec des mines éplorées ;
Je contemplais des lueurs pâles
Sur leurs bouches décolorées.