Page:Banville - Dans la fournaise, 1892.djvu/266

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Feuilletant les divers Bottins,
Qui de jour en jour s’exagèrent,
Nous accueillons tous les potins
Que tant de noms épars suggèrent.

Loin du sexe laid, à l’écart,
Nous ourdissons de belles trames,
Car à cinq heures, pour le quart,
Nous prenons des thés entre femmes.

On a beau dire : Ô Jeux ! Ô Ris !
Ô Candeur ! si je vous imite,
C’est grâce à la poudre de riz. —
La poudre de riz est un mythe.

C’est de vrai blanc, du blanc de zinc,
Pareil à celui des actrices,
Que nous montrons aux thés de cinq
Heures. Ô Nymphes protectrices !