A son triomphe sur tous ses ennemis !
Pardieu ! Les plus cruels de tous, ce sont ces yeux qui me brûlent comme le feu d’enfer ! Mais, que tenter contre un ennemi qui me met dans l’impossibilité de le battre et de le poursuivre ? Dira-t-on que le roi Louis a eu peur ?
Si quelqu’un disait cela, les Anglais de Dieppe et les Suisses de Bâle répondraient qu’il en a menti.
Bien dit, ma sœur. Et si le roi est le plus vaillant capitaine de son royaume, il en est aussi le seigneur le plus juste, et le moins fier, peut-être ! C’est pourquoi j’ose le remercier de la grâce qu’il nous a accordée en daignant s’asseoir à table chez un de ses bourgeois.
Dis chez un de ses amis, Simon Fourniez. Tu n’es pas pour moi un simple bourgeois et le premier venu ! Je n’ai pas oublié les bonnes heures que nous avons passées dans ton jardin, celui-là même qui entoure cette maison amie, quand je n’étais encore que dauphin de France. Au moment si cruel où je faisais à mes dépens le dur apprentissage de la vie, toi, humble et fidèle serviteur, tu m’as aidé de ta bourse ; bien plus, tu as risqué ta vie pour moi. Je sais comment ! Ce sont des souvenirs que rien ne peut effacer, mon brave et digne ami Simon. Sans compter que ta fille Loyse est ma filleule !
Ah ! Sire, pardonnez. Je pleure de joie. Je n’ai pas attendu, moi, pour me donner à vous, que vous fussiez le roi et le maître tout-puissant, car il ne nous avait fallu qu’un moment pour nous entendre ! Bourgeois né dans le peuple, pensant et sentant comme lui, je devinais avec quelle ardeur vous aimiez notre pauvre pays déchiré. Or, il nous fallait un chef, un chef