Page:Banville - Gringoire, 1890.djvu/67

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y a une volupté qui soit en effet divine, c’est celle de châtier un traître. Surtout quand la trahison a avorté et ne saurait plus nous nuire. Ah ! Maintenant, je me sens bien. Rien n’a périclité, au contraire, et je suis toujours le maître des événements. (apercevant Olivier-Le-Daim.) c’est toi, mon brave, mon fidèle ? Que fais-tu là ?

OLIVIER-LE-DAIM.

Sire, j’exécutais vos ordres.

LE ROI.

Mes ordres ? (il aperçoit Gringoire et se rappelle tout.) Gringoire ? (se souvenant.) ah ! Un instant !

OLIVIER-LE-DAIM.

Mais…

LE ROI, sans l’entendre.

tu m’as bien servi, Olivier. Je t’en saurai gré.

OLIVIER-LE-DAIM.

Sire, votre majesté me récompense déjà en daignant approuver mon zèle.

LE ROI.

Nous ferons mieux encore. (le congédiant du geste.) va, Olivier, laisse-moi arranger les choses. Tu n’y perdras rien.

OLIVIER-LE-DAIM, s’inclinant.

sire, il y a tout avantage à s’en remettre à vous ! (il sort.)

LE ROI, à lui-même.

la capitainerie du pont de Meulan, et j’en serai quitte. (apercevant Loyse.) Loyse ! Te voilà, ma mie ! Pourquoi rester là-bas ? Est-ce que je te fais peur ?

LOYSE.

Un peu. Vous avez été si méchant !

LE ROI, comme sortant d’un rêve.

méchant ? Ah ! Oui. Ne parlons plus de cela. Ta vue me