Page:Banville - Petit Traité de poésie française, 1881.djvu/161

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sur son ventre rebondi, et, les yeux à demi fermés, il marmotte un Pater Noster dans son triple menton. Sa- lut, maître Blazius, vous arrivez au temps de la vendange, pareil à une amphore antique.

Alfred de Musset. On ne badine pas avec l’Amour, Acte I, Scène i.

Si jamais la Comédie est menacée dépérir chez nous pour un temps, et ce malheur est peut-être plus près de nous que nous ne voudrions nous l’avouer, c’est en se retrempant et en se vivifiant dans rOde, sa mère, qu’elle ressuscitera et re- naîtra. Mais, comme dit un proverbe ancien, Ju- piter affole ceux qu’il veut perdre, et c’est ainsi que nos auteurs comiques ont cru, bien à tort, progresser en ôtant à la Comédie légère le gra- cieux et dansant couplet de Vaudeville, qui était comme le dernier ressouvenir de son origine.

Enfin il ne faut pas oublier qu’à son origine, en France, la Comédie se servait, non du majes- tueux et terrible alexandrin, mais du vers ailé, chantant, de huit syllabes :

COLLART. <poem style="margin-left:4em; font-size:100%">

Dea, si vous avez maladie Ou quelque douleur, qu’on le dye; Car ung médecin bel et bon Manderay qliérir.

PERNETTE.

Nenny, non.