Page:Banville - Petit Traité de poésie française, 1881.djvu/207

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Un oblique rayon l’atteint. L’or a frémi.
L’étincelle s’attache aux perles parsemées,
Et midi darde moins de flèches enflammées
Sur le dos somptueux d’un reptile endormi.

Cette splendeur rayonne et fait pâlir des bagues
Éparses où l’onyx a mis ses reflets vagues,
Et le froid diamant sa claire goutte d’eau ;

Et comme dédaigneux du contraste et du groupe,
Plus loin, et sous la pourpre ombreuse du rideau,
Noble et pur, un grand lys se meurt dans une coupe.


François Coppée. Poésies, 1864-1869.


Le Sonnet est toujours composé de deux quatrains et de deux tercets.

Dans le Sonnet régulier, — riment ensemble :

1° Le premier, le quatrième vers du premier quatrain ; le premier et le quatrième vers du second quatrain ;

2° Le second, le troisième vers du premier quatrain ; le second et le troisième vers du deuxième quatrain ;

3° Le premier et le second vers du premier tercet ;

4° Le troisième vers du premier tercet et le second vers du deuxième tercet ;

5°Le premier et le troisième vers du deuxième tercet.

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