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Vers l’azur céleste,
La vie et le geste
Joyeux :
Clarté manifeste,
Le Devoir atteste
Les cieux.


À propos de ces deux poèmes, le Lai et le Virelai Ancien, il faut consigner ici une observation qui a son importance, quoiqu’elle soit uniquement calligraphique ou typographique. C’est qu’en copiant ou en imprimant le Lai ou le Virelai Ancien, on place le petit vers, non sous le milieu du grand vers comme dans les vers de strophes d’ode, mais exactement sous le grand, de façon à ce que la première lettre de l’un soit placée sous la première lettre de l’autre. Et c’est ce qui a fait que, dans l’origine, on a nommé le Lai Arbre fourchu, parce que le Lai copié ou imprimé a en effet quelque chose de l’aspect d’un arbre fourchu dont les branches nues, attachées au tronc, s’étendent dans le vide.

Le Virelai Nouveau (relativement nouveau, bien entendu), que npus fait connaître aussi le Père Mourgues, n’a nul rapport avec le Virelai Ancien. Mais avant d’expliquer en quoi il con- siste, citons d’abord, toujours d’après lui, notre exemple, ou plutôt son exemple, qui d’ailleurs est un complet petit chef-d’œuvre.