Page:Banville - Petit Traité de poésie française, 1881.djvu/91

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trouvent pas dans Tautre; ainsi on peut très- bien faire rimer longs et appelons^ blonds et trou- blons, essaims et saints, — Quant aux mots qui, tout à fait différents l’un de l’autre pour le sens, offrent exactement le même son pour l’oreille, ils s’accouplent excellemment, même dans le genre sérieux, mais surtout dans le comique, oii l’on en tire d’admirables effets. En voici quelques exem- ples : J’aime ta passion, et sui ravi de voir Que tous ses mouvements cèdent à ton devoir; CoRNBiLLB. Le Cidf Acte II, Scène ii. CHICANEAU. Vous plaidez? LA COMTESSE. Plût à Dieu ! CHICANEAU. J*y brûlerai mes livres. LA COMTESSE. Je... CHICANEAU. Deux bottes de foin cinq à six mille livres ! Racine. Les Plaideurs, Acte l, Scène vu. L*INTIMÉ. Il n’est donc pas ici, mademoiselle ? ISABELLE. Non.