Page:Banville - Théophile Gautier, ode, 1872.djvu/18

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Qui donnais la richesse vile
Et tout leur or matériel
Pour une âpre strophe d’Eschyle
S’envolant terrible en plein ciel !

Toi qui, dans ton cœur invincible
N’eut pas d’autre rêve étoilé
Que de lire la grande bible
Et de voir dans le ciel fermé.

Toi qui, dans ta candeur sincère,
Souriais, ignorant du mal,
Et qui remplissais ton grand verre
Avec le vin de l’Idéal !