Page:Barante - Histoire des ducs de Bourgogne de la maison de Valois, tome 1.djvu/15

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nous recueillons les plus hautes leçons de l’histoire. Dans cette sphère toute la pénétration de l’esprit, toute la puissance du génie se sont souvent déployées ; mais, pour y monter, il a fallu abandonner la narration. On peut avoir pour but spécial de juger les faits ; mais, lorsqu’on veut les faire connaître, il est essentiel de conserver l’unité de composition, qui, seule, attire et retient l’attention du lecteur. En vain ces investigations morales et politiques empruntent la rapidité facile, la clarté et la rectitude de jugement qui distinguent Voltaire quand il n’est pas entraîné par ses préjugés frivoles ; en vain se font-elles remarquer par la sévère impartialité et le sens profond de Hume » : rien n’a frappé l’imagination, rien ne reste dans la mémoire qu’une opinion sur les choses du temps passé, mais non pas cette connaissance intime de ce qu’on a vu vivre, de ce qu’on a entendu par-