Page:Barante - Histoire des ducs de Bourgogne de la maison de Valois, tome 12.djvu/13

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9 AU PRINCE D’ORANGE.–1478. furent chargés de saisir toute la vaisselle à Paris et dans les bonnes villes1 en promettant de la bien payer mais la plupart ne s’y fiaient pas et cachaient leur argenterie ; si bien que, même aux festins de noces on ne voyait plus que des aiguières et des gobelets en verre. On vivait alors dans un temps de cruauté et de trahison il venait d’éclater en Italie une nouvelle et sanglante conspiration. Les Médicis, ces fameux banquiers de Florence2, étaient depuis près de cent ans devenus de plus en plus puissans dans leur pays ; c’étaient eux qui conduisaient le gouvernement de la république. En ce moment surtout Laurent et Julien de Médicis, par leurs richesses leur pouvoir, leur crédit sur le peuple, semblaient régner plutôt comme des princes que comme des magistrats. Il y avait à Florence une autre famille plus noble et presque aussi riche, qu’on nommait les Pazzi, et leur jalousie contre les Médicis était encore augmentée par l’éloignement où ils étaient tenus des emplois et des affaires. 1DeTroy. 2Machiavel.-Legrand.-Molinet.-Comines.