Page:Barbey d'Aurevilly-Les diaboliques (Les six premières)-ed Lemerre-1883.djvu/478

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noir, cette inscription que j’ai, ma foi ! copiée, de surprise et pour ne pas l’oublier :

CI-GÎT
SANZIA-FLORINDA-CONCEPCION
DE TURRE-CREMATA,
DUCHESSE D’ARCOS DE SIERRA-LEONE,
FILLE REPENTIE,
MORTE À LA SALPÊTRIÈRE, LE…
REQUIESCAT IN PACE !

Les joueurs ne songeaient plus à la partie. Quant à l’ambassadeur, quoiqu’un diplomate ne doive pas plus être étonné qu’un officier ne doive avoir peur, il sentit que son étonnement pouvait le compromettre :

— Et vous n’avez pas pris de renseignements ?… — fit-il, comme s’il eût parlé à un de ses inférieurs.

— À personne, Excellence, — répondit le joueur. — Il n’y avait que des pauvres ; et les prêtres, qui peut-être auraient pu me renseigner, chantaient l’office. D’ailleurs, je me suis souvenu que j’aurais l’honneur de vous voir ce soir.

— Je les aurai demain, — fit l’ambassadeur. Et la partie s’acheva, mais coupée d’interjections, et chacun si préoccupé de sa pensée, que tout