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XIV

DÉNOUEMENT POUR L’UNE


C’était un être fort que Ryno de Marigny. Ses passions étaient grandes et le secouaient à tout faire craquer dans sa robuste nature, comme le vent fait tout craquer dans la ramure d’un chêne, mais son esprit les dominait. Il avait un de ces tempéraments mélangés de sang froid et de sang brûlant, privilège de naissance des grands joueurs et des hommes politiques : terrible duplicité qu’on expie ; car la Nature semble jalouse des dons qu’elle ac-