Page:Barbey d’Aurevilly – Du dandysme et de Georges Brummell.djvu/37

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

hommes de la règle : c’est que si l’on coupe les ailes à la Fantaisie, elles repoussent plus longues de moitié[1]. Il avait cette familiarité charmante et rare qui touche à tout et ne profane rien. Il vécut de pair à compagnon avec toutes les puissances, toutes les supériorités de son époque, et, par l’aisance, il s’éleva jusqu’à leur niveau. Où de plus habiles se seraient perdus, il se sauvait. Son audace était de la justesse. Il pouvait toucher impunément à la hache. On a dit pourtant que cette hache, dont il avait tant de fois défié le tranchant, le coupa enfin ; qu’il intéressa à sa perte la vanité d’un Dandy comme lui, S. M. Georges IV ; mais son empire avait été si grand que, s’il avait voulu, il l’eût repris.

  1. Voir dans les journaux américains l’enthousiasme inspiré par mademoiselle Essler aux descendants des Puritains de la vieille Angleterre : une jambe de danseuse tournant des Têtes-Rondes !