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IX

Histoire d’une rougeur.


ependant, après avoir marché quelque temps encore, continua toujours mademoiselle de Percy, nous arrivâmes à une étoile formée par plusieurs routes qui se croisaient et qui conduisaient aux différentes villes et bourgades de la contrée. C’était là qu’on devait se séparer, après la dernière poignée de main. Les uns prirent la route de Granville et d’Avranches, les autres s’en allèrent du côté de Vire et de Mortain. On convint de se réunir à Touffedelys, s’il devait y avoir bientôt une nouvelle levée d’armes. Des Touches prit, lui, la route qui menait directement à la côte. Juste Le Breton et moi fûmes les seuls d’entre les Douze qui restâmes jusqu’au dernier moment avec cet homme, l’objet pour nous d’un intérêt devenu tragique et d’une curiosité qui n’a jamais été entièrement satisfaite.