Page:Barbey d’Aurevilly - Ce qui ne meurt pas, 1884, 2e éd.djvu/278

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toi, qui le pourrait ? Qui ? Quand je regarde, je ne vois rien… Dans les ténèbres, nous rêvons d’abîmes. Nous sommes des enfants ; mais appuyons-nous, toi sur moi, moi sur toi, et gagnons ainsi l’avenir, ô mon cher Allan ! Aimons-nous en toute confiance. Ton cœur n’est-il pas pur comme le mien ?… Ah ! j’ai beau lutter contre le mot fatal prononcé par toi ; j’ai beau m’entourer d’espérances ; mes larmes coulent, ô Ange de ma destinée, comme si c’était vrai que s’aimer trop enlevât le bonheur de la vie ! »