Page:Barbey d’Aurevilly - Ce qui ne meurt pas, 1884, 2e éd.djvu/423

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n’avez vu de différence dans les caresses qu’elle donne à toutes les deux… Jamais vous n’avez surpris, ni même soupçonné, le mystère d’une naissance que nous avons pu cacher au monde qui l’aurait insultée. Camille, la trop jalouse Camille, malgré l’amour qu’elle a pour moi encore, ne s’est pas une seule fois démentie ! Albany, c’est que la pitié était enfin née en elle, la pitié, héritage de sa mère ! la pitié, plus forte que son amour pour moi qui mourra peut-être bientôt : cette inaliénable pitié qui, quand tout, sentiments et passions, est fauché dans le cœur des femmes, est la seule chose qui ne puisse jamais y mourir. »

FIN