ments, elle ne vit pas que ses efforts se retournaient contre elle, et que la femme passée faisait tache au sein des légers tissus qui se plissaient et ondulaient autour d’un corps à moitié brisé et dont ils cherchaient en vain les contours. Elle mit une robe d’une coupe divine, une de ces robes blanches qui avaient été inventées pour elle dans le temps où elle ne craignait pas la comparaison des mousselines les plus diaphanes avec la finesse et la transparence de sa peau. Crânerie vraiment digne de pitié ! elle, qui n’était plus que touchante, osait ce qui ne sied qu’aux plus belles, tant l’amour auquel elle s’attachait avec la rage des âmes sacrifiées l’empêchait de se voir et de se juger !
Mais, telle qu’elle fût, M. de Maulévrier afficha pour elle, sous les yeux même de la marquise, un sentiment si dominateur, il lui rendit un tel hommage, il l’entoura de soins si tendrement inquiets et si marqués, que bientôt elle perdit ses défiances, et qu’elle sentit un incroyable bonheur lui venir.
Pour la première fois l’homme du monde oublia que le monde le regardait, et agit avec l’oubli des passions vraies. M. de Maulévrier attira sur lui l’attention.
La comtesse, qui, comme tous les êtres sans puissance de calcul, se livrait aux sensations d’une nature aisément entraînée, perdit peu à peu son air de victime. L’orgueil et l’amour