Page:Barbey d’Aurevilly - L’Ensorcelée, Lemerre, 1916.djvu/306

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

xixe siècle, et que je crus à tout ce que m’avait dit Tainnebouy, comme il y croyait.

Plus tard, j’ai voulu me justifier ma croyance, par une suite des habitudes et des manies de ce triste temps, et je revins vivre quelques mois dans les environs de Blanchelande. J’étais déterminé à passer une nuit aux trous du portail, comme Pierre Cloud, le forgeron, et à voir de mes yeux ce qu’il avait vu. Mais comme les époques étaient fort irrégulières et distantes auxquelles sonnaient les neuf coups de la messe de l’abbé de la Croix-Jugan, quoiqu’on les entendît retentir parfois encore, me dirent les anciens du pays, mes affaires m’ayant obligé à quitter la contrée, je ne pus jamais réaliser mon projet.