le professeur avec sa préoccupation des modèles anciens, ont envahi le poète, le poète naïvement et cruellement descriptif, qui peignait autrefois la nature, à travers son âme, en la jaunissant de ses bilieuses mélancolies ! Il y a ici du grec, de l’anglais, de l’allemand. Que n’y a-t-il pas ? … Ah ! voilà les ressources de toutes les poésies en décadence ! L’alexandrin, le néo-grec, le néo-classique, est né ! Que sais-je, moi ? Et, d’ailleurs, quelles que soient les dates de ces pièces où je le trouve, ce poète d’ordre décadent et composite, M. Sainte-Beuve n’en avait-il pas annoncé publiquement la naissance et la venue en publiant, il y a des années, ses deux recueils officiels, — les Pensées d’août et Les Consolations ?
VI
Les Consolations furent les poésies qui suivirent le Joseph Delorme, et le premier démenti que l’auteur donna à une manière et à une inspiration qui, malgré le démenti, restera sa gloire. Les Consolations, c’est le Joseph Delorme qui ne rêve plus le suicide dans sa mare ombragée de saules :
Certes ! pour se noyer, la place est bien choisie !
mais qui de Werther, sans Charlotte, tourne de court à l’Amaury de Volupté. Le carabin s’est converti en abbé, mais en un abbé comme celui-là qui dit, avec