c’est d’avoir trié tous ses gueux sur le volet du diable. Tous, ils ont un pied dans le malheur et l’autre dans le crime, et ils boitent de l’un et de l’autre côté, comme dit l’Écriture. Mais à côté de ceux-là, et précisément aux champs, dont M. Richepin est un viA ant paysagiste, il y a d’autres gueuxque les siens !… Je ne nie pas les désespérés, mais il y a les résignés aussi, et ils ne sont pas dans le livre de M. Richepin. Ceci est un hiatus, un trou énorme dans son œuvre, qui avait la prétention d’être un ensemble et qui n’est plus que les fragments épars d’un poème interrompu, et qu’il faudrait achever.
Et il n’y a pas que cela, au surplus, qui rompe l’unité du poème de M. Jean Richepin.Ici, ce sont les gueux qui manquent, mais ailleurs, c’est le poète des gueux. M. Richepin ne l’est point partout, dans sa Chanson. En une foule de pièces, comme, par exemple : Vieille Statue, la Flûte, le Bouc aux enfants, etc., je cherche le ménétrier des gueux et je ne trouve qu’un épicurien, un lettré, un renaissant et même un mythologue, qui croise André Chénier avec Mathurin Régnier et Callot. Lisez surtout la pièce : Vieille Statue :
0 Pan, gardien sacré de cette grotte obscure
Toi qui ris d’un air bon dans ta barbe de pierre !
Et quoique la pièce soit charmante et fasse bas