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M. LEBRUN

D’Avrigny aussi avait fait une Marie Stuart, et il ne fut point de l’Académie. Les Géronte s’avisent parfois d’être capricieux comme de jolies femmes. Sans l’inconséquence, le pouvoir serait moins doux.

M. Lebrun a écrit un poëme sur la Grèce moderne…, en vers, qui rappellent, en les affaiblissant, les Messéniennes de Casimir Delavigne. C’était le temps alors, le glorieux temps pour la langue française, où tout ce qui avait instinct de poésie, flamme au cerveau, réflexion trempée aux grandes sources, essayait de ressusciter des rhythmes anciens ensevelis, et où le triomphe était d’en créer de nouveaux, d’audacieux et de difficiles. M. Lebrun prit ce temps-là, lui, pour se déboutonner, sans tant de façon, dans le vers libre, usé par la poésie du dix-huitième siècle. — Et l’Académie fut si touchée de cette commodité classique, introduite comme