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M. VILLEMAIN

M. Villemain. M. Cousin s’évanouit dans le bruit qu’il fait. Ministre tombé, comme M. Cousin d’ailleurs, M. Villemain le vaut par le rang politique, qui a une si grande influence à cette Académie littéraire depuis si longtemps détournée du but de son institution ! Il a la rage des mêmes regrets parlementaires. Seul, M. Guizot, l’inventeur de cette catapulte de la fusion, l’ancien président du Conseil, et dont la Toison d’or fait un bel effet décoratif les jours de solennité à l’Académie, pourrait lutter d’influence avec M. Villemain. Mais M. Guizot a une ambition moins chatte que celle de M. Villemain. Dans le temps que M. Guizot était au pouvoir, sous les d’Orléans, pourvu qu’il dît à la tribune « le gouvernement du roi, » et, les bons jours, « notre gouvernement, » il avait des jouissances, — les seules jouissances qui soient dans sa nature, et c’est de même à l’Acadé-