Page:Barbey d’Aurevilly - Pensées détachées, 1889.djvu/18

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Le cardinal de Richelieu disait qu’il n’avait connu que trois grands politiques : Oxenstiern, le grand chancelier de Suède, le Guiscardi, chancelier de Montferrat, et François Aërsens, ambassadeur de Hollande en France. Duplessis-Mornay l’avait amené jeune en France, et fut étonné de la profondeur de ses desseins. Aërsens servit Messieurs des États en qualité de résident en France depuis l’an 1598 jusqu’à la trêve d’Anvers. Henri IV était l’amant heureux de sa femme ; Aërsens en était content. Il prenait le Roi par ses passions et il en gouvernait l’instrument.

Il semble que l’opinion et l’admiration de Richelieu doivent être assez pour étoffer une gloire à un homme. Mais qui se souvient d’Aërsens et du Guiscardi ?

IV

La dernière thèse que le cardinal de Richelieu soutint, étant déjà évêque de Luçon, portait ce