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LXXXVIII

Combien de métaux pour faire l’airain de Corinthe ?…

Les injures sur les murs ou sur le papier, la tache d’encre ou de fusain ou de crotte, les fécalités du cœur, de l’esprit et du corps, les fanges de la calomnie, tout cela, sous le soleil du temps, se sèche, se durcit, se tourne en airain solide et brillant, — un airain pur qui s’appelle la Gloire !

LXXXIX

Si la politesse n’est pas faite des plus beaux sentiments de la vie, — la charité et l’humilité, — ces vertus chrétiennes que le Christianisme seul pouvait faire naître, — elle leur ressemble, et c’est assez pour l’adorer !