Page:Barbey d’Aurevilly - Premier Memorandum, 1900.djvu/103

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promis. — mon flambeau s'éteint et me force à finir la soirée, qui du reste est fort avancée, que je crois.

vendredi 9.

éveillé à huit heures. — reçu une lettre de... sur laquelle je ne comptais pas. — levé et le cœur léger à cause, sans doute, de cette lettre. — lu Shakespeare une heure, puis repris Quin. — le coiffeur est venu. — habillé. — sorti.

Allé au séminaire. — Léon a lu Germaine

jusqu'à cinq heures. Il pourra finir l'ouvrage demain. — m'a donné comme souvenir le petit livre de Louis De Blois. — en le quittant, allé chez le libraire chercher les mémoires du prince de Canino. dîné, et pendant et depuis le dîner les ai lus ; — in-8 degrés de 428 pages. — Lucien m'a l'air d'un honnête homme et d'un niais à phrases, républicain incorrigible, ayant, comme tous les publicistes sans valeur, l'enfantillage d'une forme gouvernementale. Il prend la politique dans la métaphysique au lieu de la prendre dans l'histoire, par conséquent admire Sieyès avec superstition, ce qui ne l'empêche pas d'être à genoux devant les grosses bottes de son frère Napoléon.