Page:Barbey d’Aurevilly - Premier Memorandum, 1900.djvu/191

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et consorts. Quelle maison ! — bu et bavardé jusqu'à neuf heures du soir. — rentré. — ai fait ma toilette. — allé au boulevard avec les B, animé, la parole prompte et nette, aussi bien que possible après une journée passée inter pocula.

— allé au café de Paris. — vu la

Clarisse de B, une laide et impudente catin .

Rejoint Th et sa maîtresse. — promené sous le plus merveilleux clair de lune à faire pâmer notre ami G.

Que n'était-il là et que n'a-t-il soupé avec nous à cette Sodome de café anglais, où danseuses et chanteuses, joueurs, militaires, journalistes, tout le sanhédrin du diable, buvaient, fumaient, hurlaient et se chiffonnaient pêle-mêle ! — restés là à faire du punch jusqu'à quatre heures du matin et couché à cinq.

25, vendredi.

encore des blancs ! — j'ai passé les jours précédents à lire tout le jour, ne sortant, comme une courtisane ou comme un débiteur, que le soir. Il m'est impossible de rester seul et dans ma chambre le soir. Je tombe dans une espèce d'angoisse approchant de la folie.

Aujourd'hui, levé à neuf heures avec l'appétit d'un homme qui avait supprimé le dîner d'hier. — déjeuné. — Théb est venu. — m'a parlé de leur

nuit au café