Page:Barbey d’Aurevilly - Premier Memorandum, 1900.djvu/225

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Il fait un vrai temps de décembre, bas, triste, froid, avec une vapeur bleue qui n'est pas du brouillard. — c'est bien l'hiver de Paris. — que les plaines de Caen doivent être touchantes de ce temps là ! On n'y voit presque plus, quoiqu'il ne soit que midi. — je vais m'habiller et sortir. — je dîne ce soir chez la marchesa et malheureusement pas seul, je suppose, d'après l' officiel de l'invitation.

au soir.

les habitués étaient chez la marchesa, plus une demoiselle de M qui s'appelle Thérèse et n'est pas jolie comme Thérèse Guiccioli. — le dîner bon,

— ai beaucoup mangé sans rien leur dire, tout en

écoutant les récits incommensurables et parfois assez amusants de B. J'ai eu froid jusqu'au café, et j'ai cherché pour me réchauffer une bouteille de fiers et chaleureux esprits, mais j'ai été désappointé, — il n'y avait que liqueurs sucrées et fines, bonnes pour des palais de femme. — en somme peu intéressé et mal en train.

Avant dîner allé chez L B. Parlé d'affaires.

— réussirons-nous ? — demain cela pourrait se

décider. — de là chez Malitourne que j'ai vu trop peu de temps (il allait sortir) pour en porter un jugement. — je