Page:Barbey d’Aurevilly - Premier Memorandum, 1900.djvu/262

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pâle. — écrit à Guérin, — puis à P une dernière lettre et it is for ever, for ever farenwell ! Farenwell !

griffonné ceci sous l'impression de cette lettre que je viens d'écrire. — il faut que je sorte à mon grand ennui. — j'aimerais mieux rester là que d'être obligé de rentrer ce soir. — rentrer dans la solitude me rend plus triste que de ne pas la quitter.

le soir.

je suis sorti par un temps affreux et n'ai pu aller par cette raison chez Mme  De F où je m'étais promis. — écrit un billet d'excuses. — rentré immédiatement après le dîner. J'ai lu deux volumes de poésie de Th Gautier. — à travers mille affectations, il y a parfois du talent, de la chaleur et surtout de la couleur, mais toujours ce maudit système descriptif qui gâte tout, et une imitation de Hugo, leur maître à tié tous et qu'ils n'atteindront pas. — essayé de travailler, mais l'esprit stérile. — griffonné cependant ! Mille réalités, pires que des rêves, ont passé dans mon esprit, et que de temps passé dans ces préoccupations douloureuses ! Il est bientôt une heure. — il ne pleut plus, mais la nuit est sombre.

— bu un verre d'eau et vais me jeter au lit.

dimanche