Page:Barbey d’Aurevilly - Premier Memorandum, 1900.djvu/268

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lui ai répondu et montré qu'elle avait tort avec la plus grande douceur et mansuétude. — sera-ce donc là la dernière parole entre nous ? — couché dans l'impossibilité de commander à mon attention.

Aujourd'hui temps superbe ! — écrit ceci et une lettre à G. — je vais au bain et rentrerai. — c'est ce soir que je dîne chez la marchesa.

au soir.

je rentre et il est une heure du matin. — allé au bain et pris du bouillon et un verre de bordeaux. — les nerfs écrasés. — revenu chez moi l'âme à la renverse, — une vraie crise morale. — aurais tant souhaité de dormir, oui ! Même du sommeil sans fin. — me suis dévoré le cœur jusqu'à quatre heures et demie. — le coiffeur est venu. — habillé, — et puis chez la marchesa.

elle était d'une beauté splendide, grave, pâle, idéale, et que je ne lui connaissais pas ; les cheveux en bandeaux et une émeraude sur le front, les épaules découvertes, et noble et belle ainsi à rendre fou Léonard De Vinci, s'il revenait au monde. — je le lui ai dit. — Mme De Saint-M était là, sucée, pâle, yeux cernés, moustaches brunes, l'air vignette Johannot, en tout fuseau