Page:Barbey d’Aurevilly - Premier Memorandum, 1900.djvu/51

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crit une lettre à Léon. — lu Bulwer.

Toujours mécontent. à part les grands poëtes, je ne crois pas que les anglais puissent faire un bon livre et en aient un. Le subtil génie de la prose leur échappe. — d'un autre côté, le livre de Bulwer est une étude sociale. C'est un livre de nuances. Il fallait à l'auteur plus de finesse d'aperçus qu'il n'en a pour le bien faire, et peut-être une autre position dans le monde pour bien observer.

Il y a dans don Juan, malgré la verve malicieuse de l'auteur et par conséquent un peu exagératrice, et dans quelques pages des mémoires de lord Byron, plus de vérités saisies, plus d'intuition des défauts très personnels de la société anglaise, que dans tout Bulwer qui l'a fait poser devant lui.

Reçu une lettre de Mme De F. Me dit avoir déterré une position avantageuse pour ma protégée Maria. Mais celle-ci est malade, et c'est ainsi que tout va de travers dans ce meilleur des mondes possibles. — réponds à la gracieuse missive par un billet plus gracieux encore. — repris Bulwer. Lu jusqu'au tomber du jour. — il fait un temps affreux ; un ciel bas, noir, du vent, de la pluie, des rafales, du froid ; un temps fécond en mauvaises pensées. — pas sorti. — renvoyé le coiffeur. — rêvassé de ce mariage. Je ne sais pas pourquoi j'y pense ainsi.

Puis à... puis à... sur