Page:Barbey d’Aurevilly - Premier Memorandum, 1900.djvu/97

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mais on pourrait la rendre très malheureuse en lui persuadant qu'elle l'est ou doit l'être, et alors... mais pourquoi ces pensées ?

— rentré. Lu quelques papiers envoyés par Léon et

un chapitre de l' imitation qu'il m'avait recommandé de lire. L' imitation est un livre sans saveur pour moi. — j'en sais plus long sur l'amour que l'auteur du livre, à ce qu'il me semble. — rêvassé. — pas en train de travailler. — écrit ceci et couché.

mercredi 7, au soir.

levé à neuf heures. — un temps meilleur que les précédents. — écrit deux lettres et lu Shakespeare jusqu'à l'arrivée du coiffeur (onze heures). — coiffé. — habillé et allé au séminaire. — resté jusqu'à trois heures avec Léon, qui (dieu merci ! ) avance dans sa lecture. Il est profondément entré dans le second volume de Germaine. revenu, et lu une heure les considérations sur le dogme générateur de la piété catholique par l'abbé Gerbet, — défense ingénieuse et logique, mais dont il faudrait contester les points de départ, donnés beaucoup plus par l'histoire que par la raison. Or, c'est par de la raison et du raisonnement que l'auteur voudrait enlever les résistances, et une fois acculé à l'histoire,