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LES QUARANTE HEURES
À mon frère, l’abbé Léon d’Aurevilly
I
De tous les jours que l’Année, cette joueuse au cerceau, chasse devant elle, le jour d’aujourd’hui, ô mon frère, est le plus singulier peut-être… Il nous faisait rire autrefois. Nous ne rions plus. Je rêve, et toi, tu pries. Seulement ta prière est plus vive et plus longue que les autres jours, et moi, ma rêverie plus amère. — C’est le jour des Masques pour moi, — pour toi, le jour des Quarante Heures !
II
Jour double et mi-parti, comme l’habit d’un bouffon qui rirait avec un cœur gros et des yeux en larmes… Vêtu