Page:Barbey d’Aurevilly - Une histoire sans nom, 1882.djvu/89

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V

Le lendemain, madame de Ferjol envoya chercher le médecin du bourg par Agathe, qui dit à sa maîtresse, avec sa familiarité cordiale et autorisée : « Ah ! Madame s’aperçoit donc que Mademoiselle est malade ! Voilà assez longtemps que cela me crève les yeux à moi, et je l’aurais dit à Madame si Mademoiselle ne me l’avait pas toujours défendu, ne voulant point inquiéter sa maman sur un malaise qui se passerait bien tout seul, — disait-elle ; — mais il n’a point passé et je suis contente que le médecin vienne… » Elle n’acheva pas sa pensée, car elle ne croyait point, avec les idées surnaturelles qu’elle avait, que le médecin pût