Page:Barbey d’Aurevilly - Un prêtre marié, Lemerre, 1881, tome 1.djvu/70

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III


L étang dépassé, Sombreval gagna le château, dont il ouvrit la grille sans sonner. Il était chez lui déjà ! Il y arrivait mystérieusement et tranquillement comme un maître qu’on n’attendait pas… Et de fait on n’attendait pas celui-là chez le fermier, Jacques Herpin, dont il poussa la porte sans que les chiens eussent seulement grogné.

Et il se trouva de plain-pied dans la cuisine de Jacques Herpin, grande pièce noire et terrée que la fumée avait bistrée aux vitres et aux murs, autrefois blanchis à la chaux, et qui n’était alors éclairée — mais qui l’était vigoureusement de bas en haut — que par un vaste feu de pommier et de fagot allumé sous une grosse marmite où bouillait le souper des gens.