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Page:Barbier - Chants civils et religieux, 1842.djvu/232

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HYMNE

De veine en veine éteint la chaleur nourricière
Et donné la volée à l’âme prisonnière,
On dirait que pour l’homme en cadavre changé
Tout est fini sur terre, et qu’une fois rongé,
Il n’y doit demeurer trace de son passage
Non plus que dans les cieux n’en laisse le nuage,
Ou l’ombre de la nuit sitôt que le soleil
A montré son beau front à l’orient vermeil.
Mais non : le vase d’or qui renferma le baume,
Après qu’il est brisé, laisse encor son arôme
S’exhaler dans les airs ; le temple aux contours purs
Qui garda l’Éternel à l’abri de ses murs,
Lors même qu’il n’est plus qu’un monceau de ruines,
Attire encor la foule à ses pierres divines :