Page:Barbier - Iambes et Poèmes, 1841.djvu/230

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La Tamise

 
Ô toi qui marches en silence
Le long de ce rivage noir,
Et qui regardes l’onde immense,
Avec les yeux du désespoir,
Où vas-tu ? — Je vais sans folie
Me débarrasser de la vie,
Comme on fait d’un mauvais manteau,
D’un habit que l’onde traverse,
D’un vêtement que le froid perce,
Et qui ne tient plus sur la peau.

— À la mort ! Enfant d’Angleterre !
À la mort comme un indévot,