Page:Barbier - Iambes et Poèmes, 1841.djvu/93

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Qui, devant le soleil ouvrant ses larges ailes,
Allait, dans son transport, chez la Divinité
Exhaler quelque chant plein d’immortalité ;
Pauvre âme, atteinte encore au bord de la carrière,
Triste, penchant la tête et fermant la paupière,
Elle retombera dans son cloaque impur,
Et s’en ira bien loin vers quelque coin obscur,
Gémissante, traînant l’aile et perdant sa plume,
Mourir avant le temps, le cœur gros d’amertume.