Page:Barbier - Iambes et Poèmes, 1898.djvu/18

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L’auteur a compris sous la dénomination générale d’Iambes toute satire d’un sentiment amer et d’un mouvement lyrique : cependant ce titre n’appartient réellement qu’aux vers satiriques composés à l’instar de ceux d’André Chénier. Le mètre employé par ce grand poète n’est pas précisément l’ïambe des anciens, mais quelque chose qui en rappelle l’allure franche et rapide : c’est le vers de douze syllabes, suivi d’un vers de huit, avec croisement de rimes. Cette combinaison n’était pas inconnue à la poésie française ; l’Élégie s’en était souvent servie, mais en forme de stances ; c’est ainsi que Gilbert a exhalé ses dernières plaintes.