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Page:Barbier - Satires et Chants, 1869.djvu/148

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Le Duc.
Et que dit le traité ? ...

Pagolo Orsini.
Le voilà, revêtu du bref approbatif du saint-père lui-même ;
accord entre le duc et les confédérés,
cardinal Orsino, Pandolfo, Petrucci,
Jean Bentivoglio, puis leurs subordonnés,
adhérents et amis... tenez, vous pouvez lire.

Le Duc, prenant le traité.
c’est bien, je signerai.

Vitellozo.
Pauvre Liverotto !
Si tu nous entendais, tu crèverais de rage.

Pagolo Orsini.
Mais, cher Vitellozo, pourquoi vous désoler ?
Vous ne devez rien perdre à cet arrangement.
On vous donne d’abord plein oubli du passé,
puis, aux conditions de votre ancien service,
avec le duc César vous restez engagé.

Vitellozo.
Je perds d’abord ce que je manque de gagner,
et puis l’occasion de me venger du traître.
Pagolo Orsini, à demi-voix.
ça se retrouvera plus tard, Vitellozo !

Vitellozo.
Occasion manquée est à jamais perdue.