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Page:Barbier - Satires et Chants, 1869.djvu/187

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ter immobile.
La paix, la paix, voilà le bien qu’à l’Italie
je vais enfin donner.

Macchiavelli.
Et l’Italie entière
d’un aussi beau présent sera reconnaissante.

César.
Oui, veuillez démontrer à votre république
que c’est pour l’Italie et son seul intérêt
que je me suis lancé dans cette rude affaire.
J’ai voulu de la main de tyrans factieux
retirer tous les fiefs dépendants de l’église,
et les rendre à son chef, afin qu’il ne fût plus
l’esclave et le jouet de princes orgueilleux,
tels que les Orsini, tels que les Colonna.
Quant à moi, je ne veux garder que la Romagne.

Macchiavelli.
Seulement la Romagne ! ...

César.
Oui, rien que la Romagne
et le duché d’Urbin.

Macchiavelli.
Monseigneur est modeste.

Le Majordome, apparaissant.
monseigneur est servi.

César.
Tous mes hôtes sont là ?