Page:Barbier - Satires et Chants, 1869.djvu/255

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Arlequin et Pierrot se rencontrent au foyer :
Pierrot est seul sur un banc, abîmé dans ses
réflexions.


 
Arlequin.
Toujours triste, toujours soucieux, cher Pierrot,
Et toujours mécontent du monde comme un sot !
C’est un tort, un grand tort : il faut fuir la tristesse
Et faire de chaque heure une charmante ivresse.

Pierrot.
Dans mes pensers je suis la constance elle-même ;
Vois mon gilet, mes bas et ma figure blême !
Je suis blanc, toujours blanc comme un lis du Carmel.

Arlequin.
Quant à moi, mon habit est l’éclatant symbole
De mes goûts fugitifs comme de m