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Page:Barbier - Théâtre, 1745.pdf/23

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ARRIE ET PETUS,

Croyez-vous que le sien ne ſoit pas inflexible !
Vos ordres à ſon père ont fait perdre le jour,
Et ſon reſſentiment s’oppoſe à votre amour.

Claudius.

Narcisse, je ſçais trop que la ſevere Arrie
Croira par mon hymen voir ſa gloire flétrie,
Et que le ſang d’un pere immolé par mes loix
Est contre mon amour une trop forte voix.
Il me faut surmonter un invincible obſtacle ;
Mais un Empire offert peut faire ce miracle ;
Et j’eſpere en ce jour assurer mon repos.
Toi, va des conjurez découvrir les complots :
Pour connoitre leurs Chefs, & punir leur audace,
Emploie en même-tems & promeſſe & ménace.
D’Agrippine ſur-tout obſerve tous les pas.
Je vais trouver Arrie, & je ne doute pas
Que ſon âme…

Narcisse.

Que ſon âme… Seigneur, je la voi qui s’avance.

Claudius.

Va, cours, fais éclater ton zéle, & ta prudence.



Scène IV.

CLAUDIUS, ARRIE.
Claudius, voyant qu’Arrie veut ſe retirer.


D’Où vient qu’en me voyant vous fuyez de ces lieux ?