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III


La nuit, la nuit complète. L’ombre épaisse comme du velours se penche de toutes parts sur moi.

Tout, autour de moi, s’est écroulé en ténèbres. Au milieu de ce noir, je me suis accoudé sur ma table ronde, que la lampe ensoleille. Je me suis installé là pour travailler, mais, en vérité, je n’ai rien à faire, qu’à écouter.

Tout à l’heure, j’ai regardé dans la chambre. Il n’y a personne, mais quelqu’un, sans doute, va venir.

Quelqu’un va venir, ce soir peut-être, demain, un autre jour ; quelqu’un va fatalement venir, puis d’autres êtres vont se succéder les uns aux autres. J’attends, et il me semble que je ne suis plus fait que pour cela.

Longtemps, j’ai attendu, n’osant pas me reposer. Puis, très tard, alors que le silence régnait depuis si longtemps qu’il me paralysait, j’ai fait un effort. Je me suis de nouveau cramponné au mur. J’ai