Page:Barbusse - Pleureuses, 1920.djvu/118

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… Tout doucement c’est lui qui règne.
L’ombre implore ses regards clos.
Voici sur son front en repos
Le malheur de la nuit qui saigne.

Et le silence, hymne qui dort,
Le transfigure d’un vieux charme.
Il est dans la beauté des larmes,
Et nous, nous sommes dans la mort…

Consolé, c’est lui qui console
Les pauvres choses de toujours…
Dans la morne clarté des cours
Le monde contemple l’idole

Il est comme au cœur de l’adieu
Que fait la terre ténébreuse ;
Sa chair est calme et bienheureuse
Et mort, c’est lui qui croit en Dieu !