Page:Barbusse - Pleureuses, 1920.djvu/80

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Comment pouvais-je te croire ?…
Je suis à toi, je vois mal.
Je suis ivre encor de gloire
Et je n’entends pas le mal.

On ne peut pas se reprendre
Comme on s’était égaré.
Il faut longtemps pour comprendre
Pourquoi d’autres ont pleuré.

Je suis l’âme douce et triste
Dans le temps qui va, dans l’air.
Si l’on est fort, je résiste,
Je suis éclair à l’éclair.

Je suis au-dessus du monde,
Des prières, des amours,
Je suis à toi, pauvre blonde.
Ce n’est que dans bien des jours…