Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 1.djvu/116

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dre aux Indes et prendre connaissance de l’affaire en question dans tous ses détails. Après de nombreux délais inséparables à ce genre de mission, à la fin il fut convenu que les états-généraux enverraient des commissaires en Angleterre pour s’occuper de l’enquête, et que justice serait immédiatement rendue à qui de droit. Sur cette promesse, les vaisseaux furent restitués ; et plus tard, la compagnie fut invitée à envoyer des témoins en Hollande pour porter témoignage devant les tribunaux du pays. La compagnie fit des objections, la satisfaction fut encore différée.

Depuis long-temps la Compagnie, dans ses exportations d’or et d’argent, avait dépassé les limites qui lui avaient été imposées par les termes de sa charte. Le comité-directeur en avait demandé la permission au roi, d’année en année. En raison de ce précédent, le comité sollicita que l’extension des limites précédentes fût portée jusqu’à 80,000 livres sterling en argent et 40,000 livres en or ; cette demande fut accordée. En 1631-32, une souscription fut ouverte pour un nouveau fonds social, dont le montant fut de 470,000 livres sterling ; sept vaisseaux furent expédiés cette même année ; ce progrès de la compagnie au dehors se trouvait en rapport avec celui de ses ressources financières. Le roi de Golconde accorda de nouveaux privilèges à factorerie de Masulipatam ; le roi mogol donna à la Compagnie le droit de trafiquer à Piglig, dans la province de Ouude, dans le but de gouverner plus