Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 1.djvu/118

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saison. Les souscripteurs de l’expédition de Courten réalisèrent au contraire de grands bénéfices. Les souscripteurs de l’ancienne compagnie s’adressèrent à la couronne, et firent une lamentable description de l’état de détresse où les jetait cette concurrence inattendue ; l’association nouvelle n’en obtint pas moins la continuation de son privilège pour une période de cinq années. Il lui était défendu de faire le commerce dans tous les lieux où l’ancienne Compagnie avait déjà des établissements ; mais la Compagnie subit de son côté la même défense par rapport aux lieux où s’établirait la nouvelle association. Le comité directeur, ne se tenant pas pour battu, renouvela ses doléances au roi, dont les affaires commençaient déjà à prendre une fâcheuse tournure ; tout lui tournait mal. Il nomma en son conseil privé un comité charge de s’occuper de ces deux points : — « Rechercher à Madras les moyens d’obtenir justice des Hollandais. — Accomplir une fusion entre l’ancienne Compagnie et l’association de Courten. » — Le comité ne fit aucun rapport, n’indiqua aucune résolution, et la Compagnie continua d’adresser au roi de nouvelles pétitions ; elle alléguait l’impossibilité pour elle de continuer le commerce si l’association Courten subsistait. Cette demande fut enfin accueillie. La Compagnie eut la promesse que le privilège de l’association Courten serait retiré, à la condition que la Compagnie aurait recours à une nouvelle souscription, qui permit de donner au commerce