Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 1.djvu/177

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espace de temps déterminé, partout où il plairait à la Compagnie de les envoyer, du cap de Bonne-Espérance au détroit de Magellan. L’employé jurait d’accomplir fidèlement tous les ordres de la Compagnie, ou de ses représentants dans l’Inde ; de ne rien tolérer à son préjudice ; de donner avis aux directeurs de tout ce qu’il apprendrait de susceptible de nuire au commerce ; de ne jamais quitter le lieu de sa résidence sans s’être acquitté de toutes ses dettes, tant envers les indigènes qu’envers les marchands étrangers non sujets du roi d’Angleterre, etc., etc. La cour des directeurs accordait à celui qui se soumettait à ces conditions l’autorisation de trafiquer aux Indes orientales dans telles ou telles limites. Si ce dernier manquait à ses engagements, s’il se trouvait débiteur de la Compagnie, celle-ci se réservait le droit de se saisir de ce qui lui appartenait jusqu’à parfait paiement de sa créance. Il jurait encore de ne s’engager, ni directement, ni indirectement, dans aucune sorte de commerce de l’Europe aux Indes orientales, ni des Indes orientales en Europe, pour son propre compte. La contravention à cet engagement était puni d’une amende du double de la valeur des marchandises engagées dans ce commerce. L’employé perdait en outre tous les avantages auxquels lui auraient donné droit ses services antérieurs ; il cessait d’être compté parmi les employés ou agents de la Compagnie, etc. Une copie de ce contrat demeurait dans les bureaux des