Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 1.djvu/304

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

cette connaissance. Aucun événement ne saurait mettre à bout sa patience, aucune révolte ébranler son courage. Par sa libéralité, les plus haut comme les plus bas placés obtiennent également l’objet de leurs désirs ; aussi les nécessiteux n’ont-ils jamais à languir dans une pénible attente. Il est parfaitement résigné à la volonté de Dieu, car il est initié aux mystères du gouvernement divin ; il n’est point abattu par l’adversité, et, dans la prospérité, ne néglige pas de rendre grâce à Dieu. Il sait mettre la bride du désir dans les mains de la raison ; il sait imposer à ses premiers mouvements les lois et la sagesse, de telle sorte qu’il ne se laisse jamais emporter par l’irréflexion ou la colère aveugle au-delà des justes bornes. Il croit que le meilleur moyen de plaire à Dieu c’est de faire le bonheur du peuple, mais il ne cherche jamais à plaire au peuple aux dépens de la raison. Il recherche les gens qui disent la vérité, et ne s’irrite jamais de paroles qui peuvent être déplaisantes à entendre, lorsqu’elles peuvent produire de bons résultats. Il sait apprécier la nature des discours et le rang de ceux qui lui adressent la parole. Il ne se contentera pas de ne commettre personnellement aucun acte de violence, mais il fera en sorte d’empêcher qu’aucune injustice ne soit commise dans toute l’étendue du royaume. D’une attention constante à la santé du corps politique, il sait y appliquer des remèdes efficaces. »

Dans la quarantième année de ce règne, l’empire